UNE FUITE ENCHANTÉE
Projet de théâtre musical
d'après l'oeuvre de Wolfgang Amadeus Mozart
Narration originale en cours d'écriture.
Résidences en 2024/2024
Dessins de Charlotta Hench,
Scénographe.
Quant aux fous, aux bouffons, leur prétendue folie leur donne le droit de viser « là où ça fait mal », de dire tout haut ce que l’on pense tout bas. Nous voulons donner la parole à « ceux qui ne croient en rien et se moquent de tout1 ». Leur moquerie bouffonesque ou naïveté hypersensible renversent la vision du monde d’une manière toujours rassurante (par le rire ou la compassion) et ont le pouvoir de mettre « en espace le mystère des choses 2».
1. J. Lecoq, Le corps poétique, Actes Sud, 1997, p. 162.
2. Ibid., p. 164.
ODE AUX CLOWNS ET AUX BOUFFONS
Dans la Flûte enchantée on retrouve à la fois poésie, volupté, mélancolie et angoisse, mais aussi l’ironie et la comédie. Des qualités que les bouffons et les clowns ont su porter depuis toujours. C’est pourquoi nous avons décidé de leur donner une place centrale. Si l’oeuvre porte un message moral fort, articulé dans un dialogue manichéen entre forces sombres (la Reine de la nuit) et forces lumineuses (Sarastro), nous souhaitons donner la parole à ceux qui ont trouvé la sagesse dans la folie ou la naïveté apparentes. Sous forme d’un choeur ils assureront la narration. Le clown est l’être le plus fragile et naïf qui soit, mais son regard aide souvent à voir le quotidien de manière poétique.